#1 La Vièrge aux sept voiles
La fondation de notre ville, pour la tradition
religieuse, remonte aux alentours de 1073.
En ce temps, Foggia était une bourgade de paysans et d’éleveurs
; des vastes zones du terrain étaient incultivables et
marécageuses.
On raconte que près d’un marécage quelques
bergers, venus dans les champs des Pouilles pour la transhumance,
ont vu des bœufs à genoux devant trois petites flammes
qui flottaient sur l’eau. À cet endroit on a construit
la Cathédrale.
Les bergers s’approchèrent et puisèrent de
l’ eau un tableau avec l’image de la Vièrge,
enveloppé de sept voiles.
Avec une profonde dévotion les bergers enroulèrent
le tableau dans un drap blanc
et le transportèrent dans la Taverne du hibou, un lieu
de repos pour les voyageurs.
En ce lieu, commercèrent à affluer les pèlerins
qui avaient appris la nouvelle.
Parmi eux,il y avait « Roberto il Guiscardo » qui
fit assécher le marécage où avait été
trouvé le tableau, et y fit ériger un temple qu’il
dédia à « S. Maria de Fovea ».
Sur celui-ci, par la volonté de Guillaume II, dit «
Le Bon », jaillira entre 1172-1179, la future Cathédrale
et, autour de celle-ci, se développera la ville.
Aujourd’hui encore, dans notre Cathédrale, se trouve
un autel « privilégié »
où est exposé le tableau sacré, recouvert
des mêmes voiles que lorsqu’il fut trouvé.
La tradition veut que celui qui ose le découvrir d’une
manière outrageuse, ait pour punition de devenir aveugle.
Par la volonté du Pape Pio IX, « la Vièrge
aux sept voiles », Sainte patronne de la ville de Foggia,
est célébrée le 22 Mars, en souvenir d’une
apparition survenue le 22 Mars 1731, après un désastreux
tremblement de terre qui a rasé la ville, mais qui a provoqué
peu de pertes humaines.
Les trois flammes restent le symbole de notre civilisation.
#2 Le Crucifix de Foggia
Dans le transept à gauche de la Cathédrale de Foggia
se trouve un Crucifix de couleur marron brûlé. L’aspect
est impressionnant et celui qui le regarde ne peut que se souvenir
de la légende.
L’ auteur en est Pietro Frasa, artiste de Milan, qui le
sculpta en 1711.
La tradition dit que l’auteur l’a sculpté à
genoux et, quand il l’a terminé, il est tombé
malade et il est mort.
On raconte que la mort a été provoquée par
une frayeur : en fait, alors qu’il contemplait son oeuvre,
Pietro Frasa a senti la voix du Christ qui lui disait : «
Où m’avait-vous vu pour me faire des choses pareilles
? »
La chose étrange est que le Christ, tous les ans, baisse
la t?te de 6 mm et, quand il sort en procession, on ressent des
secousses sismiques.
Aujourd’hui encore, le visiteur peut observer, dans le transept
de gauche de la Cathédrale, le Crucifix et le tombeau de
son sculpteur.
#3 LE MYTHE DES ALBATROS
Les îles Tremiti sont un archipel
de la province de Foggia, célèbres pour leurs beautés
naturelles et pour les albatros,des mouettes au chant… humain.
La légende narre que Diomède, roi des Argos, après
avoir participé avec Ulysse à la guerre de Troie,
est rentré chez lui et a découvert que sa femme,
Egialea, l’avait trahit et voulait le tuer.
Avec quelques-uns de ses fidèles compagnons, Diomède
abandonna sa terre et, après une tempête, débarqua
sur les îles Tremiti.
Appelé par le roi de cette région, il débarqua
au Gargano et aida le roi à se libérer des ennemis,
recevant pour femme la fille du roi et une partie des champs de
cette région, où il fonda la ville "Arpi",
le noyau de la ville de Foggia.
Avant de mourir, ce héros grec voulut que son corps puisse
être enterré sur les îles Tremiti.
Mais ses compagnons pleurèrent longtemps sa mort et les
Dieux, compatissants, les transformèrent, lors d’un
chant funèbre, en mouettes..."en Albatros".
Le voyageur, qui se rend aux îles Tremiti au coucher du
soleil, entend une plainte éplorée ... Ce sont les
Albratos qui pleurent encore la mort de leur Roi.
#4 Le paysan_Il terrazzano
Foggia est une ville agricole et ses traditions
sont liées à la terre.
Le paysan (ce nom est précisément dérivé
de la terre, on l’appelle à Foggia « terrazzano
») est la silhouette mythique de notre tradition : c’était
un paysan qui travaillait au service des grands seigneurs pour
quelques mois, durant la saison de la semence, de la récolte
du grain (Foggia était, en fait, berceau de l’Italie).
Durant les autres périodes de l’année, le
paysan, accompagné de ses fils et de sa femme, se procurait
de quoi vivre dans les champs, ramassant les légumes sauvages
comme : les « cardoncelli, rucola, lampasciuoni, asparagi,
cicorielle, finocchietti, funghi »; ou bien il allait à
la chasse aux escargots, aux alouettes(« taragnole »),
aux grenouilles ;et il allait aux oliviers, c’est-à-dire,
qu’il allait ramassé les olives abandonnées
dans les champs durant la récolte.
Ces produits étaient en partie utilisés pour sa
famille, il vendait le reste au marché sur un chariot,
ou bien, il allait vendre ses marchandises dans les rues de la
ville en chantant. Dans les froides soirées d’hiver,
les Foggiani (les habitants de la ville de Foggia), au chaud dans
leur maisons, entendaient la voix du paysan qui criait sa mélancolie.
Les paysans vivaient dans le centre le plus vieux, dans de misérables
maisons, sans égouts et sans eau. Quelques-unes de ces
maisons ont été conservées pour se souvenir
de notre passé et de nos origines.
#5 L'uria
L’ « uria », dans la tradition foggiana, est
l’esprit de la maison.
C’est une tradition qui remonte à la civilisation
gréco-romaine qui croyait aux « Lari », dieux
esprits protecteurs de la maison.
Pour les Foggiani l’esprit pouvait parfois être taquin
et prendre l’aspect d’un lutin ( u’ scazzamurrill
) qui s’amusait à cacher des objets, déplacer
les meubles, provoquer des cauchemars pendant le sommeil et pouvait
aussi provoquer d’agréables surprises.
Il faut être attentif et ne pas l’irriter et se le
rendre bienveillant. C’est le seul moyen d’avoir de
la chance ainsi on est sûr qu’ il ne se passera rien
dans notre maison.
Comment faire? Il faut mettre du sel dans tous les coins de la
maison et prononcer une formule magique……
Mais cela est un secret qui ne doit pas être divulgué.